une petite fenêtre sur le monde,
Perdez-vous y gentillement
La Palma… c’est l’une des 7 îles de l’archipel des Canaries !
Située dans l’Océan Atlantique, elle est reconnue depuis 2002 réserve de biosphère par l’Unesco.
Nos essentiels ou ce qui a touché à nos sens lors de ce voyage :
• Marcher sur les pentes des volcans de l’île • S’installer à la table d’un kiosque et commander un cortado et regarder la vie tranquille passée • Contempler la Calderira de Taburiente depuis l’un des vertigineux mirador et voir la danse des nuages • Traverser les interminables bananeraies sur des routes toutes neuves • S’enfoncer dans des forêts d’un autre temps • Déguster des plats simples, savoureux et singuliers • Découvrir sur un tout petit bout de terre des paysages d’une grande diversité • Aller de petit coins perdus en petits coins perdus par des routes vertigineuses et improbables • Marcher dans des paysages lunaires et découvrir les étranges observatoires qui semblent converser avec les extraterrestres • Randonner au milieu des dragonniers jusqu’aux pétroglyphes guanches
Galerie photographique de La Palma dans l'archipel des Canaries à voir en plein écran
[Début 2024]. On choisit cette destination un peu par hasard. L’année qui vient de s’écouler a été difficile sur la plan personnel et émotionnel et nous n’avons pas eu la tête à nous projeter dans notre future destination du mois de mars. L’envie de partir à la découverte de l’Algérie nous ai venu d’un coup mais les visas sont trop longs à faire. On a besoin de soleil, de dépaysement et d’un vol direct pas trop cher et pas trop long depuis Marseille… Cap Verde ou les Açores sont en dehors de ce cahier des charges, on connaît déjà un petit peu les Baléares (voir notre page Majorque) mais pas encore les Canaries. On a quelques a priori sur le tourisme de masse mais on part hors saison et après quelques recherches, on pense pouvoir éviter la foule. Reste plus qu’à choisir sur laquelle des 7 îles on veut poser nos pieds. Toutes semblent avoir leur singularité comme Lanzarote avec ses paysages arides et lunaires. Tenerife est peut-être trop urbanisée à notre goût du moment. Fuerteventura, Gran Canaria, El Herio, La Gamora, pourquoi pas ? On est dans un mood nature et randonnée… ça sera finalement La Palma, la plus verte et l’une des moins visitées, surnommée la Isla Bonita (l’île Belle) mais aussi appelé « l’île à l’éternel printemps » ! On prévoie d’y séjourner 9 jours entiers du 12 au 20 mars 2024 de quoi avoir le temps d’explorer la petite île de 700 km2.
[12 mars 2024]. Les 45 minutes de trajet dans le petit coucou qui nous transporte de Tenerife jusqu’à La Palma suffisent à éveiller tous nos sens et à nous donner le ton du voyage : terre volcanique, île sauvage et tropicale ! Nous découvrons à travers le hublot l’imposant Teide, plus haut volcan des Canaries qui surplombe Tenerife et perce majestueusement le ciel au dessus des nuages du haut de ses 3715m. Les silhouettes de El Hierro et de la Gomera se dessinent au loin. Puis La Palma verte et escarpée se dévoile depuis les airs.
Le sol est noir, la mer d’un bleu profond, et les côtes ciselées. le sommet de l’île perché à 2426m d’altitude à la tête au dessus des nuages et la roche volcanique est parfois recouverte de bananeraies, parfois recouverte de forêt. Ici, c’est un peu le bout du monde, la dernière île avant la grande traversée vers l’Amérique.
Nous atterrissons sur une île qui a été au tout début habitée par les Guanches, le peuple autochtone, sans doute venu d’Afrique il y a quelques milliers d’années. Beaucoup de traits communs ont été trouvé avec les Berbères du Maroc. Certaines théories imaginent qu’ils auraient été laissé sur ces îles en tant que prisonniers bannis par les romains.
Pourtant c’est bien la culture hispanique qui est présente aujourd’hui. Les espagnols sont arrivés au début du 15ème siècle lors de la grande conquête. L’archipel fût même une base de départ pour Christophe Colomb et ses acolytes vers l’Amérique.
Les palmariens venus d’Espagne ont ensuite, pendant des décennies, fait, au gré des migrations, des allers-retours vers l’Amérique latine notamment le Venezuela ou Cuba forgeant à la Palma un caractère unique.
La Palma c’est donc un savoureux mélange entre l’Espagne et l’Amérique centrale. Dès les premiers tours de roue, on y trouve une atmosphère d’ailleurs : maisons colorées et jardins arborés, pick-up remplis de bananes, ambiance tropicale, végétation luxuriante, accent typique et une gastronomie singulière à la fois rustique et savoureuse (hmmm le gofio, hmmmm les papas arugadas, hmmmmm le queso asado!!! hmmmmm le Principe Filipe)
Il y a cette côte sauvage et acérée qui ne laisse que peu de place aux plages de sable noir mais qui émerveille par ses contrastes de couleurs, ses piscines naturelles et ses puertitos, petits hameaux construits au bord de l’eau et à flanc de falaise défiants les éléments, qui hébergent de sommaires cabanes de pêcheurs devenues minuscules villas secondaires
Il y a les volcans qui sont l’âme de l’île, à la fois majestueux, omniprésents et inquiétants.
L’immense et impressionnante Caldeira de Taburiente, formation géologique gigantesque que nous découvrons de haut en bas, en long et en large, sous le soleil ou la tête dans les nuages, elle façonne l’île de manière spectaculaire. C’est un des plus grands cratère d’érosion au monde avec un diamètre de 8 kilomètres et des murs de roches perpendiculaires de 2000 mètres.
Et puis il y a cette chaîne des volcans du Sud aride et surréaliste, aux pentes faites de roches sombres et friables, aux cratères mystérieux écrasés par le soleil et balayer par les vents qui traversent le sud de l’île comme une ligne de crête. Se côtoient de vieux volcans éteints recouverts de forêts de pins et de très jeunes volcans dont les derniers étaient en éruption en 1949 (San Juan) et en 1971 (Teneguia). Il y a aussi cette « inquiétante » coulée de lave de 2021 provenant du Cumbre Vieja qui a refaçonné le paysage en étendant et recouvrant le sol d’une roche noire et brilliante sur plusieurs centaines de mètres impliquant l’évacuation de 7000 personnes.
Côté nature, il y a les ancestrales et emblématiques forêts laurisylves, reliques d’écosystèmes datant de l’ère tertiaire et les étonnants dragonniers, arbres improbables endémiques de l’archipel. De très nombreux barrancs, ravins entaillant les flancs des volcans, découpent le paysage au nord de l’île et façonnent un relief secret et difficile d’accès. Les bananeraies recouvrent des hectares de terrain et les immenses et impressionnants murs de briques grises les cloisonnant donnent des lignes directrices et une harmonie à ce décor naturel. Les vignes uniques au monde avec des cépages ancestraux préservés des maladies du continent continuent de produire un vin tout aussi unique depuis bientôt 500 ans les pieds bien ancrés dans le sol volcanique.
Les routes incroyablement sinueuses, pentues et étonnamment bien entretenues serpentent sur les flancs escarpés de la Calderia de Taburiente et sur les côtes de l’île, nous transportant de petits villages en criques isolées, de hameaux perchés en petites villes au caractère pittoresque, de petit port au ras de l’eau à un mirador perché à plus de 2400 mètres d’altitude et ce sur une minuscule île de 24 km de large et 42 km de long… autant dire que c’est vertigineux !
Les kiosco rythment la vie des centres-villes. L’ambiance y est conviviale. Installées sur de grandes places, ces petites gargotes où l’on trouve de quoi grignoter, du sucré au salé à toute heure de la journée sont toujours animées… cortado (café crème), bocadillos ou une tropicale (bière locale) commandés… on regarde la vie et les nuages passés. Car à La Palma le temps change tout le temps au gré du vent. Les nuages parfois s’arrêtent et font pleuvioter et parfois ne font qu’une ombre pour quelques minutes. On les traverse pour aller chercher le soleil lors d’interminables montées ou on les admire former une mer éthérée lorsqu’ils décident de s’accrocher aux flans escarpés des reliefs.
Nous avons visiter La Palma un peu comme dans un rêve… nous laissant porter ses singularités et sa tranquillité loin des gigantesques complexes touristiques dont les Canaries sont parfois l’emblème. C’était chouette, dépaysant, étonnant et terriblement attachant… de quoi nous donner l’envie de découvrir les autres îles de l’archipel des Canaries.
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